• Guillaume@jlai.lu
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    11
    ·
    21 days ago

    La branche Énergie Alstom, qui renouvelle tous les turboalternateurs des 19 centrales nucléaires françaises (75 % de la production d’électricité nationale française) a été rachetée, fin 2014, par l’américain General Electric[32].

    En novembre 2017, à l’initiative du groupe Les Républicains, est créée une commission d’enquête parlementaire sur les décisions de l’État en matière de politique industrielle, s’intéressant notamment à la cession de la branche Énergie d’Alstom. Olivier Marleix assume la présidence de la commission.

    Le PDG d’Alstom de l’époque, Patrick Kron, est soupçonné d’avoir « bradé » la branche Energie d’Alstom pour échapper à des poursuites qui le visaient personnellement aux États-Unis[33]. Si tel était le cas, la question était de savoir qui au sommet de l’État était au courant. Arnaud Montebourg, alors ministre de l’Économie en 2014, a été interrogé et a déclaré à propos de la vente de la branche énergétique d’Alstom : « Les alertes ne sont pas parvenues jusqu’à moi. Elles étaient allées ailleurs, je le sais, mais pas au ministère de l’Économie », conjointement en ciblant le président de la République, François Hollande : « Monsieur le président de la République ne voulait pas affronter les Américains. C’est un choix politique »[34].

    L’objet de la commission d’enquête était d’examiner les conditions dans lesquelles le ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique Emmanuel Macron a autorisé la vente d’Alstom, une entreprise stratégique soumise à autorisation préalable et, d’autre part d’en tirer des leçons pour mieux protéger à l’avenir les fleurons nationaux. La commission d’enquête a révélé des dysfonctionnements dans la procédure des investissements étrangers dans les secteurs liés à la sécurité nationale et a préconisé davantage de transparence dans le processus.

    En janvier 2019, Olivier Marleix saisit le parquet de Paris. Selon lui, « la vente d’Alstom est le résultat d’un « pacte de corruption », orchestré par un Emmanuel Macron désireux de faire financer sa future campagne électorale ». Le Parquet national financier (PNF) se saisit du dossier et le signalement du député est suivi, quelques mois après, d’une plainte de l’association Anticor, selon les mêmes motifs[35]. En juin de la même année, il est entendu par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) de la police judiciaire à la demande du parquet de Paris souhaitant « lui faire préciser les termes de sa dénonciation »[36].

    En juin 2020, la presse révèle qu’une adresse IP enregistrée à l’Assemblée nationale a retiré plusieurs paragraphes sur Wikipédia concernant l’affaire Alstom, dont celui qui rappelle les soupçons pesant sur le patron du groupe, Patrick Kron[

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Marleix


    commission d’enquête parlementaire

    En octobre 2017, une commission d’enquête parlementaire est constituée afin d’examiner les décisions prises par l’État en matière de politique industrielle. La commission s’intéresse tout particulièrement à la thématique des fusions d’entreprises intervenues récemment et tout particulièrement aux cas Alstom, Alcatel et STX. Son rapport est rendu le 19 avril 2018. Le président de la commission est Olivier Marleix, député de la deuxième circonscription Eure-et-Loir et membre des Républicains. Le rapporteur de la commission est Guillaume Kasbarian, député de la première circonscription d’Eure-et-Loir et membre de LREM. Dans son avant-propos, Olivier Marleix met, pour l’essentiel, l’emphase sur la cession de branche énergie d’Alstom à l’américain General Electric (GE) et dresse un réquisitoire à l’encontre de Patrick Kron

    Si dans son propos liminaire, Olivier Marleix pose notamment la question du « montant extravagant des honoraires payés par Alstom et GE dans le cadre de cette fusion », et se demande, par-là même, où se situe « la frontière entre conseil et influence sur la décision », ce point n’est pas repris par le rapporteur qui, dans son développement, ne revient pas aussi expressément sur le rôle joué par les agences de communication, d’affaires publiques et de conseil dans le cadre du dossier.

    La branche Énergie Alstom, qui renouvelle tous les turboalternateurs des 19 centrales nucléaires françaises (75 % de la production d’électricité nationale française) a été rachetée, fin 2014, par l’américain General Electric[32].

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Kron