Love, Death and Robots avec un nom pareil, je mâattendais Ă une histoire de SF, peut-ĂȘtre du cyberpunk avec des robots inoffensif au dĂ©but mais qui finissent des devenirs dangereux. Je nây Ă©tais pas du toutâŠ
CâĂ©tait une histoire de sirĂšne. TrĂšs intĂ©ressante et sans dialogue encore une fois. Il nây avait pas non plus beaucoup de musique. La plupart des scĂšnes Ă©taient remplis par des bruits de la nature oĂč se dĂ©roule la scĂšne et le cliquettement des mĂ©taux. CâĂ©tait trĂšs agrĂ©able. Lâanimation ressemble Ă ce quâon voit dans les jeux-vidĂ©os. Je nâen connais pas le nom. CâĂ©tait assez perturbant pour moi au dĂ©but qui ne connaĂźt pas trop ce style mais câĂ©tait trĂšs beau.
DâaprĂšs WikipĂ©dia, il y a une Ă©quipe dâanimation diffĂ©rente pour chaque Ă©pisode de cette sĂ©rie anthologique. Je suis curieux de savoir comment on peut fidĂ©liser des tĂ©lĂ©spectateurs avec une histoire diffĂ©rente et un style visuel diffĂ©rent Ă chaque Ă©pisode⊠Mais si chaque Ă©pisode a le niveau de celui-ci, ils vont me fidĂ©liser sans problĂšme.
Câest une cavalerie toute en armes qui arrivent au bord dâun lac. LĂ , un des cavaliers qui puise de lâeau y trouve une petite Ă©caille dâor. On dirait un Ă©lĂ©ment dâun bijou plus que la trace dâun filon aurifĂšre. Alors quâil regarde lâĂ©caille, une femme complĂštement couverte dâor et de bijoux emerge du lac. Elle commence Ă sĂ©duire les soldats avec un son envoĂ»tant. Non, seulement son chant, ou plutĂŽt ses cris, attirent les cavaliers Ă lâeau mais Ă©galement sa dance qui fait sonner ensemble ses nombreux ornements. Les Ă©cailles dâor cognent les unes contres les autres, les bracelets, colliers et chaĂźnes tintent en rythme et les plaques dâor qui cachent sa peau cliquettent sur ses articulations.
Les soldats charmĂ©s tirent leurs Ă©pĂ©es et se prĂ©cipitent dans une dance mortelle vers le centre du lac pourfendant tout leurs camarades qui ont le malheur dâĂȘtre moins rapide quâeux. Notre soldat, lui, reste sur le bord et observe complĂštement paniquĂ© ses frĂšres dâarme sâentretuer pour ĂȘtre celui qui coulera sous le poids de son armure au centre du lac.
Il est sourd !
La sirĂšne tente de le charmer. Elle dance encore, elle sâĂ©poumone, crie Ă se blesser la voix mais rien nây fait. Il sâenfuit. Plus tard, bien en amont du cours dâeau, il aperçoit beaucoup plus prĂšs de lui la sirĂšne qui la suivi Ă travers les riviĂšres. Tout son corps nâest quâun ensemble de bijoux, mĂȘme son visage est cachĂ© par un masque ornĂ©s de boucles et de pierres.
La nuit tombe et le soldat dort, son Ă©pĂ©e nue Ă cĂŽtĂ© de lui. La sirĂšne ose sâapprocher encore plus, elle sort de la riviĂšre et dance encore. Il dort. Elle sâapproche jusquâĂ le toucher mais mĂȘme son contact ne semble rien lui faire. Peut-ĂȘtre est-il protĂ©gĂ© par son Ă©paisse armure de fer.
Notre hĂ©ros se reveille pour trouver la sirĂšne endormie Ă ses cĂŽtĂ©s. Il la prend dans ses bras. Sa parure semble faire partie de son corps, lĂ oĂč des Ă©cailles sont tombĂ©es, un peu de sang coule. La sirĂšne se laisse examiner par le soldat. Ils Ă©changent un baiser. La bouche du soldat est en sang mais il lâembrasse Ă nouveau, mais au lieu de la suivre dans lâeau, voilĂ quâil lâattrape solidement et commence Ă lui arracher le trĂ©sor quâelle porte comme peau. Elle crie, elle supplie, elle chante mais rien nây fait. Ses chaĂźnes sont dĂ©grafĂ©es de sa chair, ses Ă©cailles arrachĂ©es par poignĂ©e. Il la dĂ©cortique de ses plaques dâor, comme si câĂ©tait un crustacĂ© quâon dĂ©pouille vivant de sa coquille. Il va mettre jusquâĂ lui arracher le masque qui lui sert de visage !
Quand il reste rien Ă prendre, il sert tout son butin dans un ballot, rejette le corps inanimĂ© de la sirĂšne Ă lâeau et reprend sa route. Autour de la sirĂšne, la riviĂšre se teinte de son sang et son corps se brise sur chaque rocher des rapides qui lâentraĂźne. Mais alorsâŠ
Alors, cette publication est dĂ©jĂ trop longue et ma plume de dĂ©butant ne rend pas hommage Ă cette histoire dignement. Allez regarder lâĂ©pisode si vous voulez connaĂźtre la fin. Croyez-moi, vous ne serait pas déçu ! En plus, il ne dure mĂȘme pas 20 minutes.
Et vous pourrez peut-ĂȘtre me dire ce que veut dire âJibaroâ (^_^)
Jâimagine quâon peut le voir comme ça mais ce nâest du tout lâimpression que ça mâa laissĂ©. Il abuse dâelle physiquement en la blessant lorsquâil lui retire ses bijoux mais elle essayait Ă©galement en permanence dâabuser de lui psychologiquement en le sĂ©duisant pour pouvoir ensuite abuser de lui physiquement en le noyant. Jây ai plutĂŽt vu la rencontre de deux forces qui se dĂ©truisent lâune lâautre.
@pseudo donc ça rejoint ce que çe disait @inlandempire des relations toxiques
Oui, câest vrai. Ce que jâai beaucoup aimĂ© câest quâil nây a pas un gentil et un mĂ©chant. La sĂ©rie ne nous fait pas choisir un prĂ©fĂ©rĂ©.
Moi, jâai vu une lecture du mythe de la sirĂšne. La sirĂšne est un monstre. Elle est cruelle et sanguinaire, câest dans sa nature. ça ne veut pas dire quâelle est mauvaise mais il ne faut pas attendre dâelle ce quâon attend dâun humain. Le soldat, lui est humain, mais il est cupide. Nous le comprenons mieux, lui et ses Ă©motions parce quâil est du mĂȘme genre que nous mais ça nâexcuse pas sa cupiditĂ© ou le fait quâil blesse un autre ĂȘtre vivant pour son profit.
En repensant Ă lâĂ©pisode, je me suis plus questionnĂ© sur le regard que je porte sur les autres et leur diffĂ©rence, sur ma relation avec chacun des personnages, que sur la relation entre les personnages. (^_^') Jâai lâimpression de pas rĂ©ussir Ă exprimer ce que je ressens. En tout cas, jâai beaucoup aimĂ© lâhistoire.