• Papiercousu@jlai.lu
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    1 year ago

    “Perso ce que j’aimerais voir c’est une sorte de “magasin général” où les adhérents/sociétaires/subventionnés pourraient prendre ce dont ils ont besoin sans payer. Il y aurait des quotas pour limiter les abus, mais ils seraient largement au dessus de la conso moyenne d’un foyer. Ce serait des produits de première nécessité, insuffisants pour remplir un frigo médian mais assez pour survivre: huile, pates, farine, riz… Ceux qui ont les moyens compléteraient vraisemblablement avec du supermarché et utiliseraient assez peu ce qu’on y trouve, mais les plus pauvres auraient la possibilité de vivre quasiment exclusivement avec ce contenu. Et petit à petit, on enrichit le catalogue.”

    En fait, ça existe déjà avec les épiceries solidaire, les épiceries autogérées et les supermarchés coopératif. Mais on ne peu pas avoir le beurre et l’argent du beurre ( c’est le cas de le dire).

    Subventionnés: Les épiceries solidaires

    Elles sont réservées uniquement aux personnes orientés par les travailleurs sociaux, leur stock provient de dons , vendu à prix cassé entre 10 et 30% de leur prix dans le commerce. Mais on reste dans l’aide sociale avec tout ce qui va avec.

    https://www.aide-sociale.fr/epiceries-sociales/

    Adhérents: Les épicerie autogérées

    Ce sont des initiatives citoyennes auto-organisée et qui se revendiquent d’une totale horizontalité. Elles fonctionnent sur un système d’adhésion ( loyer, charge, frais) puis chacun provisionne son compte de manière libre sur le principe du crédit positif. Les produits y sont vendu à prix coutant, sans marge. Mais les produits qu’on y trouve sont principalement des produits bio/locaux, car ce type de structure est trop petite pour avoir accès à des grossistes.

    https://cooplib.fr/

    Sociétaires: Les supermarchés coopératifs

    Ce sont également des initiatives citoyennes auto-organisées mais ou 20% de la gestion repose sur une équipe de salariés. Elle s’inspirent directement de la Park Slope food de New-york modèle perenne depuis 1973. Les clients-coopérateurs possèdent tous des parts du magasin et s’engagent à donner de leur temps à raison de 3h par mois. Le catalogue se veut être une offre la plus complète possible avec des produits bio/locaux mais également du conventionnel et le travail avec des grossistes. Les produits sont vendu avec une marge unique autour de 20% ( loyer, charges, frais, salaires). Tout les bénéfices sont directement réinvestis dans le magasin. Les supermarchés coopératif ont pour objectif une transformation systémique, quand les épiceries auto-gérée s’inscrivent plutôt dans l’expérimentation politique et sociale.

    La Cagette supermarché coopératif de Montpellier est ainsi très actif dans l’expérimentation en cour de sécurité sociale de l’alimentation.

    https://forum.supermarches-cooperatifs.fr/

    • keepthepace@slrpnk.net
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      1 year ago

      Je ne connaissais pas les épiceries solidaires, mais je connaissais les deux autres (je dois dire que je ne vois pas trop la différence entre un supermarché coopératif et une épicerie autogérée?) et c’est clairement des pas dans la bonne direction. Par contre ce que je proposais est un lieu où on n’achète pas, même à prix courant, les denrées. Juste où on les prend. C’est très idéaliste mais je me demande si des gens tentent ce mode de fonctionnement?

      • Papiercousu@jlai.lu
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        1 year ago

        C’est ce que j’appelle avoir le beurre et l’argent du beurre ! Je serai bien curieuse de savoir comment ça pourrait fonctionner, car ça semble juste complètement irréaliste, non?

        • keepthepace@slrpnk.net
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          1 year ago

          C’est le modèle de la souscription «illimitée» (en réalité derrière chaque offre illimitée se dissimule un quota, mot moins vendeur). Tu payes un montant fixe par mois (éventuellement adapté aux situations de chacun), et tu peux te servir en ce dont tu as besoin. Avec une limitation du genre un panier par jour par exemple et au besoin, selon les denrées, d’une quantité par panier (genre un panier rempli de beurre, c’est non). Imagine pour faire simple qu’il n’y ait qu’un seul produit dans ce magasin: des pâtes, de plein de types différents. Une recherche rapide m’indique que le prix de gros est entre 0.5€ et 1€ le kilo. Supposons que tu aies une souscription illimitée pour 15€. Bon ben si t’es pauvre, tu sais que pour 15€ par mois, tu peux te nourrir en pâtes. Pour en manger plus de 20 kilos par mois, faut le vouloir, ce ne sera pas le cas de tout le monde. Les moins pauvres achètent le coté illimité: tu prends ce qui te plait sans te prendre la tête et sans te soucier de ce que ça va coûter, une liberté d’esprit qui a un prix.

          Applique le même calcul et la même logique à une plâtrée de denrées, augmente la cotisation et le catalogue, pourchasse les gens qui font de la revente et tu as un magasin de choses “gratuites” (et accessoirement un modèle clef-en-main pour toute communauté qui voudrait offrir ce genre de services).